Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (DGESIP) a publié récemment un très intéressant rapport intitulé « Campus d’avenir : concevoir des espaces de formation à l’heure du numérique ».
Son objectif est d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans leurs réhabilitations et/ou extensions de bâtiments qui devront désormais intégrer les nouveaux usages liés aux pratiques d’enseignement collaboratif faisant appel au numérique. Un tel guide était attendu en France dans la mesure où beaucoup d’autres pays se sont engagés dans cette voie depuis un certain nombre d’années, comme en témoigne, par exemple, l’ouvrage de référence d’Alexandra den Heijer, « Managing the University Campus. Information to support real estate decisions » datant de 2011 et publié chez Delft, Eburon Academic Publishers.
Ce rapport de la DGESIP de 170 pages a le mérite de s’appuyer sur 10 expériences concrètes, en France et à l’étranger, pour expliquer comment les usages des espaces dans les campus évoluent, avec le développement d’une pédagogie inversée ou par projet favorisée par le numérique. Cette évolution implique de s’interroger sur ce que seront les espaces des campus du futur. Que deviendront les amphithéâtres, les salle de cours, les laboratoires de recherche, les bibliothèques, les espaces environnants ?. Les espaces doivent être plurifonctionnels et s’adapter au travail collaboratif, d’où de nouveaux lieux à faire évoluer ou à créer.
Un autre atout de ce rapport est de ne pas prétendre détenir la solution unique applicable à tous. Il insiste sur l’importance, pour chaque établissement d’enseignement supérieur et de recherche, à trouver sa propre réponse en fonction de ses spécificités.
Mais pourquoi les auteurs de ce rapport ne sont-ils pas allés au bout de leur logique en intégrant l’opportunité que constitue la généralisation du numérique dans les campus pour favoriser des campus durables, via notamment le déploiement de bâtiments intelligents et efficaces énergétiquement faisant, par exemple, appel aux smart grids ? En d’autres termes, pourquoi s’arrêter aux campus numériques et pourquoi ne pas aller jusqu’au smart campus ?
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