Greater Manchester Metropolitan Innovation Intelligence Laboratory : Un prototype exemplaire pour la conception de villes d’intelligence collective

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Ce programme, qui est dirigé par le Dr. Joe RAVETZ,[1] Co-Director du Centre for Urban Resilience & Energy à la School of Environment & Development de Manchester University en Angleterre, s’inscrit dans la problématique suivante :

La gouvernance des villes au niveau international se heurte à d’énormes problèmes, qu’il s’agisse d’infrastructure, de financement, de coordination politique, de structure démocratique, etc…  La clé du succès, pour Dr. Joe Ravetz et ses équipes, réside dans les interactions entre ces domaines et dépend donc de processus d’apprentissage sociaux ; de pensée stratégique et de communication entre les secteurs.  En d’autres termes, la question déterminante est celle de l’intelligence collective.  Cette dernière inclus non seulement les opportunités offertes par les technologies relevant du « smart », mais aussi des structures et processus économiques, sociaux et politiques.  L’intégration de ces domaines dans une ville intelligente et durable est donc bien autre chose qu’une liste de technologies intelligentes.  Il s’agit aussi et surtout d’un processus d’apprentissage et de pensée collective faisant notamment appel à des méthodes de prospective concertative [foresight study en anglais[2]].

Dans cette perspective, le programme Metropolitan Innovation & Intelligence Lab (MINI-LAB), qui repose sur un partenariat entre l’Université de Manchester et le Low Carbon Hub du Grand Manchester, propose une plate-forme sociale de co-innovation, où les stakeholders peuvent délibérer de façon prospective avec 3 objectifs :

  • Contribuer à la capacité partagée de co-apprentissage et de co-innovation.
  • Identifier les relations exemplaires et les possibilités de collaboration ente recherche et politique.
  • Concevoir et tester un prototype dans une perspective de reproductibilité.

Et trois conditions :

  • Une ville bas carbone
  • Une inclusion sociale
  • La croissance et la prospérité

Ce travail implique une très large consultation aux niveaux local, national et international.

Ce projet, lancé juste avant le Brexit de juin dernier n’en revêt pas pour autant moins d’intérêt aujourd’hui, au contraire ! Face aux rejets des modes traditionnels de gouvernance que celui-ci a projeté dramatiquement sur le devant de la scène, nous avons un besoin urgent de faire émerger, de par les stakeholders eux-mêmes, des nouvelles formes de gouvernance plus participatives.  Et les grandes agglomérations constituent des laboratoires exceptionnels pour les faire émerger.  Suivons de près les travaux du MINI-LAB au cœur de l’actualité et qui s’avéreront riche d’enseignements pour tous les projets de villes intelligentes et durables.

 

[1] Joe RAVETZ est par ailleurs membre du Bureau Editorial de la Revue International Journal of Sustainable Development (Lien : www.inderscience.com/ijsd).

[2] FAUCHEUX S., HUE C. (2001), “From irreversibility to participation : towards a participative foresight for the governance of collective environmental risks”, Journal of Hazardous Materials, numéro spécial sur Risk and Governance, Vol.86, pp.223-243.