Pour une action publique responsable

Crise nationale et lĂ©gitimitĂ© de l’action publique

Dans le sillage du colloque scientifique international « Responsible Organizations in the Global Context », qui s’est tenu Ă  Georgetown University les 15 et 16 juin 2017, un numĂ©ro spĂ©cial de la Revue Française d’Administration Publique coordonnĂ© par le Professeur Annie Bartoli, vient de paraĂźtre (2018/2 n°166). Cette livraison arrive fort Ă  propos, en pleine crise nationale de lĂ©gitimitĂ© de l’action publique et au-delĂ  de nos institutions. 

Jusqu’à aujourd’hui la notion, les analyses et les outils de la ResponsabilitĂ© Sociale s’adressaient essentiellement aux entreprises, au travers du concept de la ResponsabilitĂ© Sociale des Entreprises (RSE) . D’aucuns osaient aborder plus globalement la ResponsabilitĂ© sociale des organisations et plus rĂ©cemment l’innovation responsable. Mais cette notion, surtout en France, n’avait jamais vraiment Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă  la sphĂšre publique et surtout aux dĂ©cisions publiques. On ne peut que saluer cette initiative de la part de la revue Française d’Administration Publique, et donc de l’ENA qui en est l’éditeur, au moment oĂč tous s’accordent sur la nĂ©cessitĂ© de changer les modes de dĂ©cisions, d’actions et de management de l’ensemble de nos organisations publiques. 

De la responsabilité sociale des organisations 

« L’idĂ©e d’une responsabilitĂ© sociale des organisations signifie gĂ©nĂ©ralement qu’au-delĂ  de leurs missions et contingences propres au comportement de leurs dirigeants et agents, celles-ci doivent Ă©galement prendre en compte les externalitĂ©s induites de leurs activitĂ©s sur la sociĂ©tĂ© et donc de rendre compte voire d’asumer les incidences des choix ou de l’absence de choix faits en la matiĂšre ».

Cette citation, extraite de l’introduction Ă  ce numĂ©ro spĂ©cial rĂ©digĂ©e par Annie Bartoli raisonne parfaitement en ces temps de contestation

J’y ai contribuĂ© par le biais d’un article intitulé « Responsible Within Without : The Challenges of Misconduct and Quality Insurance in Scientific Research »avec mes co-auteurs Martin O’Connor, Caroline Gans Combe et Vasiliki Petousi, sur la base du projet europĂ©en de recherche DEFORM .

Coûts sociaux des mauvaises pratiques en matiÚre de recherche 

Notre propos a trait aux coĂ»ts sociaux des inconduites et mauvaises pratiques en matiĂšre de recherche et pose la question de la responsabilitĂ© dans le champ de la science, tant du point des parties prenantes que des enjeux sociĂ©taux. Mais bien d’autres articles traite en profondeur de la question des rĂ©formes dans l’action publique, du management public, de la notion de citoyennetĂ© et de l’intĂ©gration de parties prenantes, etc


Je vous invite à prendre connaissance de la grande richesse des analyses et retours sur expériences que contient ce numéro spécial.