Contexte mondial et organisations responsables

Un nouvel ouvrage sur le thème de la Responsabilité Sociétale des Entreprises et des Pouvoirs Publics

Cet ouvrage collectif, intitulĂ© Responsible Organization in the Global Context : Current Challenges and Forward-Thinking Perspectives et dont les co-Ă©diteurs sont les Professeurs Annie Bartoli, JosĂ© Luis Guerrero et Philippe Hermel, analyse, grâce Ă  diverses approches et Ă©tudes de cas, comment la responsabilitĂ© est devenue une question majeure pour toutes les organisations.  Il examine Ă  la fois les pressions de la concurrence internationale et de la crise de confiance Ă  l’égard des concepts et pratiques de management. De plus en plus de systèmes Ă©conomiques et politiques sont soupçonnĂ©s de servir des intĂ©rĂŞts individuels plutĂ´t que de se prĂ©occuper du bien public. De plus, avec le dĂ©veloppement des technologies digitales et l’utilisation du data mining de nouvelles questions Ă©mergent Ă  l’égard de la responsabilitĂ©. 

Une vision complète de la RSE grâce Ă  des grilles d’analyse

Plus de la moitiĂ© des chapitres de cet ouvrage traite de la RSE, via des Ă©tudes de cas empiriques et des analyses institutionnelles, historiques et mĂ©thodologiques. Comme l’écrit Mile Terziovski dans son chapitre 15, Postface et conclusion (pp275-286), on obtient par la diversitĂ© des contributions, une vision complète de la RSE Ă  travers des grilles d’analyse institutionnelles (parties I et II ), internationales et comparatives (Partie III) et professionnelles (Partie IV).

Le coût social de la recherche non responsable

Ma contribution avec mes co-auteurs (Caroline Gans Combe, Catherine Kuzla et Martin O’Connor) se trouve dans le Chapitre 11, intitulĂ© â€śSocial Costs of Non Responsible Research” (pp 199-219)

Dans ce chapitre nous traitons un double enjeu : d’une part, la « dĂ©linquance Â» dans le monde de la recherche, c’est-Ă -dire, les comportements malhonnĂŞtes ou dĂ©faillants des personnes et des organisations engagĂ©es directement dans des activitĂ©s de recherche scientifique; d’autre part, la question de la « recherche responsable Â» dans le sens d’activitĂ©s de rĂ©sultats scientifiques et d’innovation respectueuses de valeurs sociĂ©tales.

Ces deux sujets sont bien sĂ»r enchevĂŞtrĂ©s, mais ne sont pas identiques. S’appuyant sur des rĂ©sultats du projet europĂ©en DEFORM que nous avons menĂ©s au sein d’INSEEC U., nous expliquons les diffĂ©rences, et les liens entre ces deux concepts.  

  • Afin de caractĂ©riser le « mauvais comportement » (dĂ©linquance) relatif aux normes internes de la science, nous examinons plus particulièrement le phĂ©nomène de la fraude dans la recherche. 
  • Pour rĂ©pondre Ă  l’appel au sein de nos sociĂ©tĂ©s en faveur de l’exercice de « responsabilité » dans les activitĂ©s de recherche et d’innovation par rapport aux enjeux Ă©cologiques et sociĂ©taux du dĂ©veloppement durable.  Bien que ces deux domaines engagent des considĂ©rations d’intĂ©gritĂ© et de responsabilitĂ© sociĂ©tale distinctes, nous pouvons les rĂ©unir dans une vision globale du problème des « coĂ»ts sociaux » provoquĂ©s par des activitĂ©s non responsables de recherche et d’exploitation de nouvelles connaissances. 
  • A titre d’exemple, nous passons rapidement en revue le cas de « Diesel Gate » oĂą, on le sait, un programme d’éco-innovation en apparence plein de vertu, s’est travesti en fraude Ă  grande Ă©chelle sous la pression des impĂ©ratifs de part de marchĂ© et de retours finnaciers.

Nous proposons ainsi une grille intégrée — multicritères et multi-acteurs — d’analyse et d’évaluation permettant d’aborder les questions d’assurance qualité et de responsabilité pour les activités de R&D au sein de nos sociétés.

On trouve Ă©galement un profil de ce chapitre “Social Costs of Non-Responsible Research” sur ResearchGate.