Pour la Commission Européenne, comme pour beaucoup d’autres acteurs au niveau international, les villes sont de plus en plus perçues comme les principaux leviers de la croissance verte. En Europe, 70% de la population est urbaine, les villes consomment 80% de l’énergie et produisent 85% du PNB, ces tendances ne faisant que croître.
La question cruciale semble alors, pour la Commission Européenne, de trouver le moyen de concevoir des villes qui soient à la fois économiquement et écologiquement viables. D’où naturellement son intérêt pour le sujet des Smarts Cities. Déjà en 2012, elle avait lancé le Partenariat Européen sur les Villes et les Communautés Intelligentes, avec l’objectif de faire émerger des solutions de Smart Cities. En 2017, elle a poursuivi dans cette voie en soutenant des initiatives de clusters entre des collectivités locales, des entreprises, des financiers et des chercheurs pour concevoir de véritables pilotes qui, en 2018, pourront se dupliquer et se propager.
En effet réussir des Smart Cities implique, selon la Commission Européenne, l’intégration de technologies très sophistiquées, des mesures politiques adéquates et des financements conséquents. Il s’agit de modifier les trajectoires de consommation, d’améliorer les systèmes de production et de distribution d’énergie, d’accroître l’efficience énergétique des bâtiments et de trouver de nouvelles solutions de mobilité. Dans ce contexte, les sources d’énergies renouvelables, les Smarts Grids, les bâtiments à énergie positive, le design et l’optimisation des transports publics auront, un rôle clé à joue. Dans cette transition vers les Smart Cities la Commission Européenne considère que nous serons aidés par la révolution digitale, comme l’exprimait le 24 mai dernier, Maros Sefcovic, Vice Président de la Commission Européenne en charge de l’Energie :
« La quatrième révolution industrielle est en marche en même temps que la plus rapide urbanisation de l’histoire humaine. Cela permet à nos villes de ne plus être des centres de pollution et de congestion et de nous orienter vers des villes intelligentes faites d’air pur, de mobilité intelligente, de services adaptés. L’Europe connait déjà ces premiers avantages de la transition vers des Smarts Cities ».
C’est dans ce contexte que se tiendra, le symposium du 9 Novembre 2017, à Bruxelles, intitulé « Rethinking the Urban Environment : The EU Transition Towards Smart Cities ». Celui-ci regroupe un grand nombre d’intervenants européens, tant de la Commission, que du monde de l’entreprise, de grandes villes, du design, de l’urbanisme, etc… avec pléthore d’exposants proposant des pilotes et un grand nombre de solutions. Une occasion à ne pas manquer pour tous ceux qui pensent que la transformation en Smart City des villes européennes, déjà bâties et dans la plupart des cas anciennes, est plus difficile que leur construction ex nihilo dans des pays comme la Chine ou encore l’Inde.
Une occasion aussi pour échanger et faire passer le message que la dimension sociale doit également être partie intégrante de la Smart City….Sans l’adhésion des citoyens et la co-construction avec eux des Smart Cities, ces dernières ne seront pas durables.
Cette évidence doit être dite et répétée, tant souvent les seules dimensions économiques et écologiques semblent prendre le dessus avec l’aveuglement que peuvent représenter les technologies de la 4éme révolution industrielle…
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